Le rapport d’aptitude professionnel accompagne, avec le CV et l’organigramme, le rapport d’activités qui reste la pièce centrale du dossier de promotion que ce soit pour un changement de corps par liste d’aptitude ou pour un changement de grade par tableau d’avancement.
Le rapport d’aptitude doit donc s’adapter à une cible différente selon que l’on soit dans le champ du changement de grade ou dans celui du changement de corps.
C’est donc en partie la qualité du rapport, au travers d’items obligatoires, qui va conditionner la réussite du candidat.
Tous les candidats ne franchiront pas l’obstacle d’un changement de grade ou de corps par ce type de promotions. Ils doivent donc accepter le travail de priorisation des dossiers de la CPE.
Il convient d’insister particulièrement sur les compétences dont devra faire preuve le candidat dans des fonctions différentes correspondant à un changement de corps, qu’il serait souhaitable d’accompagner par un changement de poste. Les agents doivent avoir à l’esprit la possibilité de présenter les examens professionnels, organisés notamment pour l’accès aux grades supérieurs d’adjoint technique, de technicien ou d’ingénieur de recherche.
Le rapport d’aptitude doit faire émerger des réponses aux questions légitimes sur les compétences :
- la personne possède-t-elle les compétences nécessaires pour un grade supérieur ou un corps différent ; il s’agit par exemple à partir du référentiel métier REFERENS 3 de confronter son point de vue aux contraintes nouvelles en mettant au clair les capacités réelles d’évolution et d’adaptation, la réactivité du candidat en les nommant et les mesurant (les chiffres, les éléments quantitatifs dans un juste dosage doivent se conjuguer aux éléments plus qualitatifs).
- l’évolution des compétences doit être une question centrale au niveau du rapport d’aptitude qui cartographie en premier lieu l’évolution des capacités professionnelles, évolutions suscitées par une dynamique du poste ou de la personne. Les soft skills[1] à la mode doivent permettre de faire émerger les qualités personnelles du candidat.
- l’évolution des responsabilités, des champs d’actions et nouvelles missions doivent aussi apparaitre dans le rapport d’aptitude. Une évolution positive vers plus de responsabilité et d’autonomie sont des points à mettre en valeur dans le dossier notamment pour le changement de corps.
Les représentants du personnels soulignent souvent la trop grande brièveté des rapports d’aptitude (il n’existe d’ailleurs pas un nombre de pages limité comme pour le rapport d’activités), ils déplorent la décalcomanie du rapport d’activités dans le rapport d’aptitude n’apportant alors aucun éclairage de la part du n+1 sur la candidature.
Ils soulignent la trop grande similitude des rapports d’une année sur l’autre ou entre des rapports qui devraient avoir des visées différentes (grade ou corps).
Par ailleurs, les représentants du personnel sont sensibles, à juste titre, à la précision du vocabulaire et donc à ses nuances.
Enfin, tous les membres de la CPE sont en attente d’une hiérarchisation des dossiers de la part des n+1 au sein d’un même service et d’une conclusion claire par un avis bien marqué, et non pas nuancé qu’il s’agit alors d’interpréter.
[1] Les compétences humaines ou savoir être ou traits de personnalité peuvent être internes en rapport à soi (confiance en soi, recul, acceptation de la critique, persévérance, stabilité émotionnelle et gestion du stress, créativité…) ou externes en interaction avec les autres (facilité à communiquer, capacité à travailler en équipe, pouvoir d’influence, sens de l’efficacité, adaptation, initiative, motivation…).
