Le projet BioImpulse, présenté pour la première fois à Bruxelles le 2 octobre 2019 lors de l’EFIB (European Forum For Industrial Biotechnology and the bioeconomy) vise à créer une nouvelle résine adhésive sans substance préoccupante, dites Substance of Very High Concern (SVHC).

Par le développement d’une molécule d’intérêt biosourcée, ce projet va ouvrir de nouvelles applications aux biotechnologies dans le domaine des matériaux.

Coordonné par Michelin à travers son entité ResiCare, ce projet collaboratif regroupe de grands acteurs publics et privés : FCBA, INRA[1] et INSA, ainsi que Lesaffre à travers sa business unit Leaf. Bioimpulse est soutenu par l’ADEME[2] dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir.

Les résines adhésives industrielles contiennent historiquement des composés classés SVHC. Le marché mondial visé par la substitution représente un potentiel important, principalement dans les marchés de l’automobile et de la construction.

Les principaux objectifs du projet BioImpulse :

– Créer une nouvelle résine adhésive sans composé SVHC, avec un meilleur impact sur la santé et l’environnement,

– Développer à l’échelle industrielle un procédé de production par fermentation d’une molécule d’intérêt à un coût inférieur à son équivalent pétro-sourcé,

– Valoriser la nouvelle technologie de résine adhésive sur les marchés de l’automobile et de la construction (le bois, notamment),

– Produire cette résine dans de petites installations compactes et décentralisées, au plus près des clients, en réduisant sa complexité et ses coûts de mise en œuvre.

L’originalité de ce projet est d’intégrer une large part de la chaine de valeur : depuis la production biologique de la molécule, jusqu’à la performance applicative de la résine. L’éco-conception (notamment via la production par fermentation, avec possibilité d’approvisionnement en biomasse 2G[3]) sera au cœur du projet, afin de prendre en compte les aspects santé, environnement et économique.

–       Durée du projet : 6 ans (2019 – 2025)

–       Montant total : 28,1 M€

–       Construction de la 1ère unité de production industrielle prévue pour 2026 (selon le contexte industriel et marché à cette période).

Florent Menegaux, Président de Michelin : « Avec ce projet de recherche mené en collaboration avec nos partenaires, Michelin continue de concrétiser son engagement en faveur de l’environnement, y compris hors du pneu, en mettant son savoir-faire dans le domaine des Matériaux Durables au service de toute l’industrie. »

En savoir + : communiqué de presse

[1] A travers TWB, TBI, le LGC et le CRITT-bio industries

[2] Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie

[3] Non concurrente avec l’alimentation