Floriane GIDEL, meilleure jeune chercheur à l’Université de Leeds (qui compte environ 9000 post-graduate).
Témoignage
En sortant de l’INSA, je ne me croyais pas capable de faire cette thèse ; j’avais très peu confiance en mes compétences. En réalité, le fait d’avoir déjà touché un peu à tout (programmation, modélisation, dynamique des fluides) était un atout énorme par rapport aux autres thésards qui devaient commencer par se mettre à niveau dans tous les domaines. Mais j’ai surtout pris conscience que l’INSA forme des ingénieurs autonomes, aux méthodes de travail efficaces et capables de s’adapter. C’est ça qui m’a permis d’avoir beaucoup de résultats par rapport aux thèses anglaises habituelles.
Concernant mon projet, c’est une thèse en collaboration entre l’Université de Leeds (département des Mathématiques appliquées) et l’institut de recherche maritime des Pays-Bas (MARIN), financée par les actions Marie Curie.
L’objectif était de développer des modèles de vagues dans des bassins similaires à ceux utilisés à MARIN, avec plusieurs critères en vue :
– pouvoir simuler des vagues extrêmes (les vagues scélérates) : j’ai modélisé ce type de vagues en eaux profondes et peu profondes ;
– les générer à partir de wave-maker, comme dans les bassins de MARIN, pour utiliser mon modèle pour comprendre comment manipuler les wave-maker pour générer des vagues scélérates à un endroit spécifique du bassin, et ainsi tester l’impact des vagues sur les bateaux, éoliennes ou structures offshore ;
– développer un modèle rapide qui puisse servir de substitut ou d’optimisation de simulations CFD : j’ai par exemple ajouté une plage à la fin du bassin, sur laquelle les vagues cassent et sont absorbées au lieu d’être réfléchies (ce qui permet de réduire la taille du domaine numérique).
J’ai passé 18 mois à Leeds puis 18 mois à MARIN, où j’ai pu utiliser les bassins où les données existantes pour valider mes modèles. C’était un projet génial dans le sens où j’ai pu faire toutes les étapes, de la théorie à la validation expérimentale en passant par la modélisation numérique.
C’est ce que j’ai expliqué dans ma présentation pour la finale du concours (https://youtu.be/6gKcWKeZ5Xs).
Si j’ai gagné ce prix avec cette présentation, c’est encore grâce à l’INSA ! J’ai toujours été terrorisée de prendre la parole en publique, mais les nombreux entrainements à l’INSA nous permettent de présenter notre travail de façon claire, quelle que soit la difficulté de ce que l’on présente. À chaque conférence, j’ai eu des retours très positifs car les gens appréciaient d’avoir pu suivre toute ma présentation tout en mesurant la difficulté technique du travail que je présentais. C’est aussi ce qu’a apprécié le jury du concours.
Quelques liens utiles :
– la vidéo de ma présentation (10mn) : https://youtu.be/6gKcWKeZ5Xs
– ma page internet (avec un descriptif plus détaillé de ma recherche) : http://www1.maths.leeds.ac.uk/~mmfg/
– un article des actions Marie Curie pour le prix de “Fellow of the week” : https://www.facebook.com/Marie.Curie.Actions/posts/1888503621223162
Floriane