Airbus a rendu public le 21 septembre un programme visant à la mise au point d’un avion à hydrogène. Avec plusieurs scientifiques toulousains, afin d’éclairer le débat public à ce sujet, nous avons fait les calculs de ce à quoi cela correspondrait en terme de production d’électricité : pour alimenter l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle en hydrogène, il faudrait construire 16 réacteurs nucléaires ou recouvrir l’équivalent d’un département français d’éoliennes. Les résultats pour Toulouse ainsi que d’autres éléments d’information sont présentés dans cet article, qui a pour l’instant été repris sur France Inter, 20 minutes, France3-Occitanie, et par Jean-Marc Jancovici, président du Shift Project, qui estime sur son compte LinkedIn que l’hydrogène devrait uniquement être réservé à des applications de niche comme la production d’engrais ou d’acier. À noter également le scepticisme de nos voisins de SupAéro (collectif SUPAERO-DECARBO), qui viennent de publier leur propre analyse critique de ce plan, complémentaire de la nôtre.

Julian Carrey