Quel lecteur a pu oublier la fameuse scène d’introduction d’Au revoir là-haut ? Le premier roman sensation de la trilogie des enfants du désastre. Le style et la narration extrêmement précise de Pierre Lemaître avaient été alors très justement salués (Roman français préféré des libraires, Meilleur roman français (Lire), Prix Goncourt 2013…) avant que l’histoire de ces soldats mutilés de la grande guerre soit finalement adaptée au cinéma par Albert Dupontel en 2017.

Quand j’ai découvert Miroir de nos peines (2020), tout juste arrivé dans les rayons de la bib’, je me suis empressé d’embarquer aussi avec moi Couleurs de l’incendie (2018) pour m’immerger complètement dans la trilogie.

Quel bonheur que de retrouver ces uppercuts de début de roman, ces trouvailles littéraires, ces petites piques narratives contre des personnages que l’on déteste tant. C’est le type de roman où l’on se dit sans cesse “j’arrête au prochain chapitre”, sans y arriver.

Si au revoir là-haut évoque la première guerre mondiale et ses conséquences sur la société civile et ses anciens combattants, Couleurs de l’incendie s’attache aux années 30 en évoquant la montée des extrémismes. Le troisième tome, Miroir de nos peines, évoque la drôle de guerre, l’attente puis l’exode de la population sous le feu des ennemis.

Dans ces trois volets, un même leitmotiv : des personnages absurdes, truculents qui vivent une époque qui les écrase. Chacun suit son chemin, se fraye des portes de sorties ou s’embourbe dans un récit savoureux, rempli d’anecdotes et enrichi de détails véridiques.

Je n’irai pas plus loin car je ne veux rien gâcher de votre découverte, je vous invite simplement à découvrir la joie de lire :
Au-revoir là-haut (2013) Couleurs de l’incendie  (2018) et Miroir de nos peines (2020)

Tous les 3 disponibles à la cote R LEM du pôle Culture et loisirs

L’équipe de la Bib’