Cher.e collègue,

Mes pensées s’adressent, en premier lieu, à nos collègues qui aujourd’hui sont directement confrontés au Covid-19. Je pense à vous et j’aimerais que vous ressentiez le courage que toute notre communauté vous adresse.
Je crois savoir que, pour chacun de vous, vos santés progressivement s’améliorent, mais qu’il s’agit aussi de compter les jours. Je les compte avec vous.

Je pense aussi à toutes les situations de vie de chacun de nous, avec des situations professionnelles qui ne se ressemblent pas.

Certains voient leurs missions au quotidien fortement empêchées, car directement liées à des activités stoppées ou au ralenti sur le campus. Alors, le temps s’écoule trop lentement avec le sentiment de ne pas prendre part au collectif professionnel. Et à l’inverse, je sais aussi que pour d’autres collègues, de par leurs fonctions, qu’il s’agisse d’enseigner à distance, d’assurer du financier, du suivi d’étudiants, ou bien encore de prendre soin de la Résidence 1, les tâches sont éprouvantes. Les heures s’accumulent, avec en parallèle une vie privée bousculée, et des angoisses aussi parfois.

Alors, à chacun et à chacune, sur-sollicité ou bien en peine d’activités, je souhaite dire que j’entends et je comprends chacune des situations, elles sont toutes louables, respectables et admirables, car toutes nous mettent à rude épreuve, toutes nous obligent, et aucune n’est facile.

Grâce à vous, et à nouveau, quelles que soient vos situations, j’ai le sentiment que notre collectif, dans son attachement à remplir notre mission de service public, permet aujourd’hui à notre établissement de tenir le cap. À l’impossible, nul n’est tenu. Mais, malgré tout, nous apportons de nouvelles connaissances à nos étudiants, et notre solidarité s’exerce sous toutes ses formes.

Sans être exhaustif, nous payons sans délai tous nos fournisseurs pour aider le secteur privé. Des aides financières massives, et engageant ma responsabilité, sont mises en place auprès d’étudiants en difficulté, avec déjà 15k€ de soutien adressés aux situations les plus précaires. Des cellules d’écoute sont déployées, des solutions sont apportées à nos étudiants en difficulté numérique, nos étudiants à l’international sont accompagnés individuellement. Des étudiants de la Résidence 1, avec le concours du CROUS, ont été relogés dans des studettes, pour une meilleure protection sanitaire.

La solidarité s’exerce aussi au-delà de notre campus. À notre niveau, nous avons fortement contribué à une collecte de matériel barrière (des milliers de masques, blouses, charlottes, gants…) que nous avions en quantité dans nos locaux. Et la semaine prochaine, grâce à la mobilisation de personnels de TBI et du CRITT Bio-Industries, nous produirons sur l’INSA Toulouse des centaines de litres de gels hydroalcooliques, à destination des services de santé aujourd’hui exposés.

Et puis, il y a toutes ces formes de solidarité et d’attention aux autres, que chacun déploie, selon ses sensibilités et en conscience, beaucoup de petits gestes du quotidien, qui aident et apportent du réconfort.

Alors, à travers toutes ces actions, nous redonnons du sens, nous sommes résilients et solidaires, pour nos étudiants, nos proches et pour des secteurs entiers de notre société mise à mal. Derrière chaque action, grande ou petite, visible ou pas, il y a un peu de vous, cher-e collègue.

À nouveau, je vous exprime ma plus profonde reconnaissance, et de l’humilité aussi, face à ce que vous êtes capables de donner.

Demain, nous aurons des jours meilleurs et nous serons ensemble pour poursuivre notre action. Prenez soin de vous et de vos proches, que cette période de congés vous apporte un peu de répit et de réconfort.

Chaleureusement,

Bertrand Raquet
Directeur INSA Toulouse