Depuis plusieurs années, j’utilise le train pour mes déplacements à Paris, autant en raison du confort procuré, que de mes convictions écologiques ou que par souci d’économie pour l’INSA et mon service, le CSN.

La folle journée d’un déplacement en avion

Se rendre de Toulouse à Paris pour une réunion débutant à 9 heures, c’est une journée harassante qui se présente, si on veut être à l’heure.

Pas trop le choix, il faut prendre l’une des premières navettes du matin, départ à 6h ou 6h20. Et donc se présenter au plus tard une 1/2 h avant à Blagnac pour passer les contrôles. Voilà une journée qui commence donc par un réveil vers 4h30 !

Arrivé à Orly, il faut ensuite se précipiter vers l’OrlyBus ou l’OrlyVal, puis enchaîner RER ou métro. Après un café avalé au vol, on peut enfin s’installer à sa réunion.

Et le soir, c’est à nouveau la course dans l’autre sens : on repart au galop de sa réunion, parfois même avant la fin, si on veut attraper son avion de 19 h pour arriver vers 20 h à Blagnac. Ou alors, si on a anticipé de partir un peu plus tard, on n’arrivera finalement que vers 21h ou 22h dans le centre de Toulouse.

Et tout cela, c’est si le lieu de réunion est dans Paris intra-muros. Si c’est en banlieue, il faudra partir la veille et passer une nuit à l’hôtel.

Et en train, alors ?

Le train de nuit part à 22h30 de Matabiau et arrive à 6h50 à Paris-Austerlitz. La couchette en 1ère classe (compartiment de 4) est très confortable (cela convient bien à mes vieux os), la SNCF fournit un petit kit de confort (mini-toilette, bouchons d’oreille, bouteille d’eau). Les femmes peuvent même demander des compartiments qui leur sont réservés.

Arrivé à la gare d’Austerlitz à 6h50, en plein centre ville donc, on a largement le temps de se doucher, si on le souhaite, de déjeuner et de se rendre à son rendez-vous. Et même en banlieue.

Le retour peut se faire par le TGV de 18h50 à Paris-Montparnasse, arrivée à 23h10 à Toulouse, toujours extrêmement confortable en 1ère classe (WiFi gratuit, beaucoup de place pour travailler ou dîner, si on le souhaite), ou à nouveau par le train de nuit si on en a profité pour une petite visite culturelle à Paris en fin de journée (les nocturnes au Louvre sont très agréables).

Au final, entre le déplacement en avion pour lequel il a fallu se lever à 4h30 après une courte nuit, et celui en train de nuit qui part à peine quelques heures plus tôt mais permet de passer une bonne nuit, mon choix personnel est vite fait.

Et puis, par le train, les déplacements se font de centre ville à centre ville, ce qui permet d’enchaîner avec des transports en commun standard, à des heures ouvrables.

Économie et écologie

Le bilan écologique d’un déplacement en train comparé à celui d’un déplacement en avion est lui aussi vite fait (voir l’article de Julian Carrey, référent Développement durable de l’INSA).

Mais il est aussi financièrement très économique pour l’INSA, même en 1ère classe :

  • en avion
    • taxi pour se rendre à Blagnac (et retour le soir), ou véhicule personnel avec stationnement sur le parking aéroport
    • coût très élevé des premières navettes du matin, même avec anticipation
    • taxi à Orly, ou OrlyBus/OrlyVal puis RER / métro
  • en train
    • facilité pour se rendre à Matabiau (par exemple en laissant son véhicule personnel à l’INSA)
    • tarif correct du train en comparaison de celui de l’avion
    • utilisation exclusive des transports en commun standard, à des heures ouvrables

Enfin, petite note personnelle, j’aime le train et, en particulier, le charme un peu désuet du train de nuit. Avec un peu (beaucoup) d’imagination, on pourrait se croire dans l’Orient Express et s’attendre à croiser Hercule Poirot au détour d’un couloir.

Giles Carré, CSN